Author: Ian Davispdf-icon-1

Abstract

In Mission Institution v Khela, the Supreme Court of Canada held that a detainee on an application for habeas corpus may challenge a deprivation of liberty on grounds of substantive unreasonableness. According to some advocates and scholars, Khela completed an unwelcome fusion of habeas corpus and administrative law that threatens to weaken the strength of habeas corpus and, with it, prisoners’ rights. The author argues, however, that the fusion of habeas corpus and administrative law has not been the setback that some have suggested. As the cases reviewed in this article show, correctional authorities routinely disregard prisoner representations in the process of making decisions that deprive prisoners of their liberty. Khela’s virtue is that it incorporates into the law of habeas corpus a justificatory standard which condemns such disregard in a manner not previously known to the correctional law contex. In short, Khela requires the Correctional Service of Canada to do something seemingly contrary to its ethos: take prisoners’ rights seriously.

Résumé

Dans l’affaire Établissement de Mission c. Khela, la Cour suprême du Canada a statué qu’un détenu qui soumet une demande d’habeas corpus peut alléguer que le fait que la décision de le priver de liberté serait déraisonnable. Selon certains défenseurs des droits et chercheurs universitaires, l’affaire Khela a accompli une fusion déplorable entre l’habeas corpus et le droit administratif, laquelle risque d’éroder la force traditionnelle de cette institution et, du fait, les droits des prisonniers. L’auteur fait toutefois valoir que la fusion de l’habeas corpus et du droit administratif a représenté une évolution positive pour les détenus. Malgré une préoccupation au sujet de l’importance accordée aux décideurs en matière correctionnelle, la jurisprudence récente relative à l’habeas corpus montre que l’examen du caractère raisonnable de cette mesure dévoile et contrebalance positivement le type de respect formel des droits légaux des détenus, et la violation de ces droits dans les faits, par le Service correctionnel du Canada. Autrement dit, l’examen du caractère raisonnable de l’habeas corpus incite le Service correctionnel du Canada à faire quelque chose apparemment contraire à sa philosophie : prendre au sérieux les droits des détenus.

Recommended Citation

Ian Davis, “Taking Prisoners’ Rights Seriously on Substantive Habeas Corpus Review” (2019) 8:1 Can J Hum Rts 29.