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Author: Efrat Arbel

Abstract

Despite a pressing need for judicial guidance on the legalities of administrative segregation, Canadian courts have yet to outline clear, comprehensive principles by which to assess its deployment. While some courts have rebuked the Correctional Service of Canada for the improper use of administrative segregation in specific cases, the regulation of the practice more broadly has proven elusive. This article turns to the Supreme Court of Canada’s prisoner voting rights decision in Sauvé v Canada for guidance in this regard. Since its release in 2002, Sauvé has been applied largely in cases involving political rights, and rarely in cases involving conditions of confinement. The recent trial level decision in Bacon v Surrey Pretrial Services Centre, however, suggests that Sauvé’s significance extends beyond the voting rights context. Building on Bacon, this article posits that Sauvé outlines a “statement of constitutional and carceral theory” that can be cited to scrutinize the law and practice of administrative segregation. It illustrates this claim by analyzing the Management Protocol, a corrections protocol in effect between 2003-2011 that authorized prison wardens to subject maximum-security women to an extreme solitary confinement regime. The Protocol was designed and administered in highly objectionable ways, revealing a clear gap between the progressive ideals of prisoner rights protection as articulated in Sauvé, and the record of their enforcement in the daily administration of corrections. Applying Sauvé to the Management Protocol, this article highlights the decision’s potential to critique and contest the improper use of administrative segregation when it results in unmodulated rights deprivations.

Résumé

Malgré un besoin urgent d’indications jurisprudentielles en matière d’isolement préventif, les tribunaux canadiens n’ont pas encore défini de principes généraux clairs pour évaluer son déploiement.Bien que les tribunaux aient reproché au Service correctionnel du Canada son usage irresponsable de l’isolement préventif dans certains cas précis, la réglementation plus générale de cette pratique s’est avérée difficile à instaurer.Cet article examine l’affaire Sauvé c. Canada qui portait sur le droit de vote des prisonniers pour obtenir quelque indication à cet égard.Depuis sa publication en 2002, l’arrêt Sauvé est souvent appliqué aux causes qui concernent les droits civils et politiques, mais rarement à celles portant sur les conditions de détention.Cependant, Bacon c. Surrey Pretrial Services Centre est une décision de première instance qui suggère que l’importance de Sauvé dépasse le cadre des droits de vote.S’appuyant sur Bacon, l’auteur postule que Sauvé expose une théorie constitutionnelle et carcérale qui peut être utilisée pour examiner à fond le droit et la pratique de l’isolement préventif. Il illustre son propos en analysant le Protocole de gestion propre au Service correctionnel, qui a été en vigueur entre 2003-2011 et qui autorisait les directeurs de prisons à assujettir les femmes des établissements à sécurité maximale à un régime d’isolement cellulaire extrême.Le Protocole a été conçu et administré de façon fortement contestable, révélant un écart flagrant entre les idéaux progressifs de la décision Sauvé en matière de protection des droits des prisonniers et l’application de ce précédent juridique dans l’administration quotidienne des services correctionnels.En appliquant les principes de Sauvé au Protocole de gestion, l’article souligne le potentiel de cette décision pour l’examen du recours abusif à l’isolement préventif lorsqu’il a pour effet de priver des personnes de leurs droits d’une manière sauvage.

Recommended Citation

Efrat Arbel, “Contesting Unmodulated Deprivation: Sauvé v Canada and the Normative Limits on Punishment” (2015) 4:1 Can J Hum Rts 121.